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Pleins feux sur Kaffeeklatsch : bâtir une entreprise dans huit mètres carrés
Ne parvenant pas à dénicher un emploi à la suite d’une courte période d’inactivité, Jessica McCarrel a décidé de prendre son futur en main. Pour cela, elle a lancé une campagne dans Kickstarter pour soutenir la création de sa propre entreprise, Kaffeeklatsch. De là, Jessica a construit un café éphémère itinérant qui est apparu pour la première fois lors de la Nuit blanche de la place Olympique de Calgary en Alberta. Vous pouvez à présent trouver ce bar éphémère itinérant à espresso dans son petit repaire, bien à l’abri derrière le centre CommunityWise, un espace communautaire réservé aux organismes sans but lucratif de la région de Calgary.
Jessica, diplômée de l’Alberta College of Arts + Design, possède de l’expérience en arts visuels. De fait, elle a occupé pendant plus de huit ans un poste de direction où elle gérait des organismes sans but non lucratif voués aux arts et elle croit en l’importance de cultiver des racines communautaires profondes. « J’apprécie tout autant l’extraordinaire capacité du café à créer des liens, d’autant que meilleur il est, plus il facilite les contacts, explique Jessica. Avec Kaffeeklatsch, j’ai voulu communiquer par une approche rudimentaire la sensualité et le plaisir immense de déguster un café d’exception. »
Le centre de ressources CommunityWise avait déjà été son lieu de travail et elle ressentait le besoin d’un espace communautaire où les gens pourraient se retrouver. Comme elle connaissait à la fois l’endroit et le personnel y travaillant, le centre s’est imposé comme le lieu idéal pour tester son idée commerciale tout en lui donnant la possibilité de soutenir et d’entrer en contact avec des organismes qu’elle admire. D’ailleurs, son engouement est tel qu’elle reverse un pour cent de ses ventes de café à la CommunityWise.
Mais pourquoi Jessica a-t-elle choisi de créer un stand de café itinérant plutôt que de s’installer dans un magasin spacieux sur une longue période ? Elle a choisi cette option parce qu’elle souhaitait un occuper un lieu temporaire et « contre-culturel ». « Le caractère éphémère correspondait parfaitement à ma volonté de proposer au plus grand nombre des cafés moulus de qualité en étant très vite opérationnelle et sans grand investissement préalable, explique Jessica. Un camion-café peut, lui, requérir un capital de départ important de l’achat du véhicule ou de la caravane jusqu’à sa transformation et aux réparations. Les stands éphémères sont généralement économiques. Leur forme minimaliste est pensée pour qu’ils soient facile à démontés et à transporter d’un lieu à un autre sur un simple coup de tête. »
Jessica souhaitait tout simplement servir du café aux gens, mais la mise sur pied de son entreprise s’est révélée bien plus complexe qu’elle ne l’imaginait. Avant de lancer Kaffeeklatsch, elle adorait le café, mais elle s’est aussi rendu compte qu’elle ne savait que très peu de choses sur cette boisson et qu’elle devait s’instruire sur son produit. « À présent que je comprends mieux le produit et sa préparation, j’ai encore plus envie de partager avec d’autres mon café et mes connaissances en la matière », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, elle encourage les consommateurs de café à explorer et à découvrir les cafés ainsi qu’à expérimenter de nouvelles manières de déguster cette boisson au quotidien.
Le stand de Kaffeeklatsch occupe aujourd’hui un petit espace de 8 mètres carrés où Jessica a organisé un système qui lui convient. « Dans un espace aussi réduit, chaque action doit être intentionnelle, explique-t-elle, ce qui transforme la manière de préparer et de boire le café. » Après avoir éprouvé son concept commercial, Jessica cherche à présent un nouvel emplacement tout aussi formidable et envisage même d’élargir ses services mobiles de restauration sous la forme d’un bar-espresso et d’un café-tricycle. Elle espère bien voir Kaffeeklatsch assurer sa permanence.
Jessiva tient à distiller un dernier conseil aux entrepreneurs : « La stupidité et la foi aveugle sont aussi vos alliées. Sincèrement, pour que quelque chose fonctionne, il faut parfois faire taire son esprit rationnel pour se laisser guider par son subconscient. »
Vous pouvez suivre Kaffeeklatsch dans Twitter ici ou dans Facebook ici.
Remarque : les photos de cet article sont tirées du compte Instagram de Kaffeeklatsch. Suivez-le ici !
Par Lauren Marinigh, coordinatrice de la création de contenu et des médias sociaux, Futurpreneur Canada