
- Entrepreneuriat
Réussites en terre d’accueil : les attitudes gagnantes des entrepreneur.e.s immigrant.e.s
Au début du mois de juillet, j’ai eu le privilège d’animer, avec mes collègues de Futurpreneur, un atelier régional organisé dans le cadre de l’initiative Mon entreprise canadienne, soutenue par La promesse TD Prêts à agir. Cette initiative vise à aider les entrepreneur.e.s nouvel.le.s arrivé.e.s au Canada à mieux comprendre et naviguer dans l’écosystème entrepreneurial canadien.
L’un des moments forts de la journée a été une table ronde inspirante avec Princess Irabor, représentante de l’organisation Thrive in Canada, Tavleen Deol (Oxygen Yoga & Fitness) et Yuka Katahira (Yuka’s Japanese Bakery).
- Thrive in Canada a pour mission d’aider les entrepreneur.e.s immigré.e.s à réaliser leur plein potentiel en Amérique du Nord.
- Tavleen et Yuka, deux entrepreneur.e.s nouvellement arrivé.e.s au Canada, ont pu lancer leur projet grâce au soutien financier et au mentorat de Futurpreneur.
En écoutant leurs histoires, un constat s’est imposé : réussir en tant que nouvel.le arrivant.e ne se résume pas à une bonne idée d’affaires, mais à une attitude et un état d’esprit adaptés.
Quels sont donc ces principes essentiels qu’iels ont partagés? Voici trois conseils puissants qui peuvent transformer votre parcours entrepreneurial et, au-delà, votre intégration dans un nouveau pays.
1. Construire son réseau : la clé de votre succès
Les panélistes ont souligné que, dans un pays comme le Canada, les relations et les connexions peuvent ouvrir des portes bien plus vite qu’un simple CV.
Princess Irabor a partagé l’importance de créer des liens forts avec les communautés et les organisations locales. Tavleen a témoigné de l’impact de son mentor Futurpreneur, et Yuka a raconté comment son réseau local a été déterminant pour faire grandir Yuka’s Japanese Bakery.
Le message est universel : personne ne réussit seul. Votre réseau est votre passerelle vers les opportunités, les connaissances et la confiance, peu importe le pays où vous vivez.

2. Oser se montrer, même lorsqu’on ne se sent pas prêt.e
C’est un conseil que je partage personnellement. En tant que professionnel immigrant, je me souviens des premières fois où je participais à des événements de réseautage. Je ne me sentais pas légitime, parfois même invisible. Pourtant, j’ai vite compris que le simple fait d’être présent.e, de se présenter, de participer aux discussions et de créer des liens était un premier pas extrêmement puissant.
Dans tout écosystème entrepreneurial, la connexion est bien plus qu’un simple outil : c’est un véritable catalyseur de succès. Elle permet d’échanger, d’apprendre, d’ajuster ses idées et, surtout, d’identifier les bonnes personnes avec qui avancer.
J’aime illustrer cela avec une autre règle du 1-10-100, non pas celle souvent utilisée en gestion de la qualité ou en gestion de projet – mais celle que j’ai eu le plaisir de découvrir il y a plus de 20 ans, lors de mes études à l’Institut de Gestion de Rennes avec le professeur Gérard Cliquet :
- 1 : un.e entrepreneur.e motivé.e
- 10 : ses 10 premier.ère.s collaborateur.rice.s ou partenaires
- 100 : ses 100 premier.ère.s client.e.s
Ces deux cercles, celui des collaborateur.rice.s/partenaires et celui des client.e.s, sont le véritable moteur de la croissance d’un.e entrepreneur.e. Et c’est précisément grâce aux connexions et aux rencontres que l’on parvient à bâtir ces fondations essentielles.
3. Apprendre à être à l’aise dans l’inconfort
Un des moments marquants de l’atelier a été la séance de pitch que nous avons introduite, de façon très informelle. Il n’y avait quasiment rien à gagner, juste un petit prix symbolique. L’objectif n’était pas de juger, mais de donner aux entrepreneur.e.s nouvel.le.s arrivé.e.s une chance de partager leur idée avec le public et de créer un véritable lien.
L’inconfort était réel : la peur de mal s’exprimer en anglais, de ne pas trouver les bons mots, de se sentir jugé.e. Et pourtant, chacun.e a relevé le défi. Ce n’était pas un exercice de prise de parole en public, mais un moment d’authenticité, d’échanges francs et intentionnels.
C’est exactement ce que rappelaient Princess, Tavleen et Yuka : le succès se construit dans ces instants où l’on accepte la vulnérabilité et l’inconfort. Grandir, c’est oser.
Un message qui résonne au-delà du Canada
En tant qu’immigrant professionnel, je me reconnais dans ces conseils. Ce ne sont pas uniquement des leçons pour les entrepreneur.e.s, mais de véritables clés pour tout.e nouvel.le arrivant.e cherchant à trouver sa place dans un nouveau pays, une nouvelle culture ou un nouvel environnement.
Créer des liens, se montrer et accepter l’inconfort sont des stratégies universelles de réussite. Où que vous soyez, elles peuvent transformer votre parcours.
Une organisation déterminée à n’abandonner aucun.e jeune entrepreneur.e au Canada
Accompagner les entrepreneur.e.s a toujours été ma passion. Je suis honoré.e de faire partie de Futurpreneur, une organisation qui porte des valeurs fortes et inclusives, et qui fait tout pour que personne ne soit laissé.e de côté.
Si vous êtes un.e entrepreneur.e nouvel.le.s arrivé.e.s prêt.e à franchir une nouvelle étape, apprenez-en plus sur l’initiative Mon entreprise canadienne de Futurpreneur.
Serge-Richard Petit Frère est le Directeur bilingue des programmes d’entrepreneuriat, de Futurpreneur à Montréal. Il a forgé sa carrière avec un profond dévouement pour le mentorat en affaires et le développement de projets, guidé par sa passion pour l’entrepreneuriat. Son parcours académique, notamment sa spécialisation en gestion des petites et moyennes entreprises et son master en entrepreneuriat et développement de projets de l’Université de Rennes I en France, ont été des piliers fondamentaux dans sa trajectoire professionnelle.
Serge-Richard reconnaît humblement l’impact de son expérience en tant qu’ancien cadre financier et entrepreneur en Haïti sur sa compréhension des défis et opportunités commerciaux.