Ce que les entrepreneurs n’abordent jamais : la force mentale

Awane Jones, chef de la direction, Merchlar, Montréal (Québec)

À l’instar du film The Social Network, des histoires de réussite, comme celles d’Apple ou de Facebook, qui ont accumulé des milliards de dollars en très peu de temps (donnant l’impression que cela a été facile), abondent dans les médias. Le portrait qu’ils dépeignent n’est toutefois pas réaliste.

Être entrepreneur est difficile. C’est difficile parce que nous cultivons des préjugés envers les personnes qui refusent de travailler pour quelqu’un d’autre. Pourtant, elles ne sont motivées que par les rêves qu’elles entretiennent. Elles voient le monde différemment et veulent nous communiquer leur vision, en échange, parfois, d’un lourd tribut. Personne n’aborde la question de la force mentale nécessaire pour résister, malgré les périodes sans salaire, l’acharnement de la banque au sujet de la ligne de crédit, le client particulièrement difficile qui accule l’entrepreneur au pied du mur ou la difficulté d’obtenir les fonds dont il a désespérément besoin. Oui, nous avons tous lu ou entendu parler de la vision, du travail d’équipe, de la collaboration ou du financement, mais qu’en est‑il de la force mentale?

C’est pourtant le facteur qui distingue l’entrepreneur gagnant de celui qui échoue. Combien de fois pouvez-vous faire face à l’adversité, tout en vous acharnant à saisir les occasions?

À mon avis, la force mentale est l’aspect le plus sous-estimé du parcours entrepreneurial et il faudrait reconnaître cette caractéristique comme étant essentielle.

Bonne chance, chers collègues entrepreneurs. N’oubliez pas que le succès « instantané » prend dix ans à se produire.