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Deux entreprises en cinq ans : portrait de JP Desjardins

Guest Blogger | 27 août 2015

Deux entreprises en cinq ans! Le palmarès de JP Desjardins, jeune entrepreneur québécois et co-fondateur de Orangerine et The Wallrus, a de quoi impressionner! Mais ce que l’on retient de lui avant tout c’est son énergie créative, sa passion pour ce qu’il entreprend et son engagement dans la communauté entrepreneuriale. JP se décrit lui-même comme quelqu’un d’extrêmement curieux et actif. Il est passionné par le cinéma (son premier court métrage a été sélectionné au Festival de Cannes avec l’ONF) et la musique (il travaille occasionnellement comme DJ), mais aussi par l’entrepreneuriat jeunesse (il donne des conférences dans des écoles secondaires et au Cégep sur la création d’entreprise). Récemment sélectionné pour intégrer la délégation canadienne au Sommet de l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20, nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions pour en savoir davantage son parcours de créateur d’entreprises.

Vous êtes co-fondateur d’Orangerine et de The Wallrus, pourriez-vous nous dire un peu plus sur ces deux entreprises?

Orangerine était initialement une maison de production vidéo que j’ai fondée avec trois amis en 2007. Nous avons ouvert nos bureaux en 2010 et nous sommes depuis devenus une agence de publicité interactive, spécialisée en développement de sites Web et d’applications sur mesure avec une emphase sur une expérience usager exceptionnelle. Suite au succès qu’a rencontré l’agence, nous avons décidé de créer une seconde entreprise en 2013. C’est ainsi qu’est né The Wallrus, un outil de marketing événementiel qui permet d’agréger le contenu d’Instagram et de Twitter en temps réel et de l’afficher sur un ou plusieurs écrans. Nous étions à ce moment-là frustrés de ne pas avoir d’outils fiables pour réaliser ce genre de performance alors nous l’avons créé nous-mêmes. Nous désirions aussi vivre l’expérience de développer un produit au Québec et de le commercialiser à travers le monde! Depuis le lancement de la plateforme en janvier 2015, Wallrus a été déployé dans 53 pays avec des clients tels que AT&T, Telus, L’Oréal et beaucoup d’autres. Nous déployons aussi Wallrus dans le milieu du eSports. Nous avons été au Mondial des jeux vidéos 2014 Loto Québec dans le cadre du festival Juste pour rire et sommes en discussion avec Blizzard Entertainment pour intégrer notre solution dans leurs tournois.

D’où est venue cette envie de devenir entrepreneur?

De 2003 à 2005 je me suis impliqué dans la Radio étudiante du Cégep St-Laurent et j’ai énormément appris grâce à un système de transmission du savoir par les anciens qui était en place depuis 1970! J’ai organisé de nombreux événements au Cégep durant cette période et le processus de travail collaboratif m’a vraiment donné le virus entrepreneurial.

Qu’aimez-vous dans le fait d’être entrepreneur aujourd’hui?

La liberté de pouvoir choisir ses clients et ses projets. Avoir la chance d’aimer ses clients et de pouvoir apprendre des nouvelles choses chaque jour. Une fois qu’on a lancé une entreprise et qu’on a le noyau dur de l’équipe, c’est relativement facile d’en lancer d’autres au fil que nos intérêts évoluent.

A vous entendre cela semble simple en effet, mais j’imagine que démarrer deux entreprises successivement avec plusieurs co-fondateurs doit tout de même comporter quelques défis…

La croissance n’est jamais facile. Tout comme la gestion de la trésorerie en relation avec la gestion des embauches. Cela dit, mon associée Jasmine a toujours géré nos ressources financières avec beaucoup de rigueur et de discipline. A nos débuts, nous avions la philosophie Bootstrap gravée sur le cœur, parfois même un peu trop. Avec le temps nous avons appris à équilibrer. Enfin, la communication a été la clé pour rester soudé entre associés fondateurs à travers toutes les épreuves qu’une entreprise rencontre les cinq premières années.

Votre mentor vous aide t-il à faire face aux difficultés que vous rencontrez?

J’ai la chance d’avoir plusieurs mentors et conseillers. Christian Whopperer au CIEM m’a coaché pour la mise en marché internationale de Wallrus. Il m’a « challengé » sur plusieurs éléments que j’avais pris pour acquis et m’a amené sur plusieurs pistes de réflexions très enrichissantes. Le mentorat n’est pas comme du coaching. Avec Rita, je travaille à mieux comprendre mes processus de réflexion et de décision. Je travaille sur des variables de savoir être beaucoup plus intangibles. Comprendre comment je pense me permet de prendre ce qui est bon de mes processus, et de les répliquer à plus grande échelle, en plus de me faire grandir comme personne.

Vous êtes très impliqué dans la communauté entrepreneuriale; vous avez été sélectionné pour faire partie de la délégation canadienne au Sommet des jeunes entrepreneurs du G20. Qu’est-ce qui vous motive à être aussi engagé?

J’ai eu la chance de rencontrer des gens très généreux qui m’ont beaucoup aidé à travers mon parcours. Je crois que le plus important est de redonner et j’essaye de le faire le plus possible en aidant des jeunes entrepreneurs, en m’impliquant avec des jeunes décrocheurs, en essayant de transmettre le savoir que j’ai reçu et développé depuis ces 5 dernières années.

Justement, auriez-vous un conseil à transmettre aux jeunes entrepreneurs en herbe?

Le plus important selon moi est d’être conscient de ses propres lacunes personnelles afin de s’entourer des personnes qui sont complémentaires et qui permettent de compenser vos lacunes. Ensuite c’est vraiment important de travailler sur un projet qui nous fasse vibrer personnellement car sinon ça sera très difficile d’inspirer les autres à travailler sur ce projet à leur tour.

Ecrit par : Claire Gendron, Bilingual Marketing Content Coordinator, Futurpreneur Canada