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Lumière sur la demande de financement – Une entrevue avec Derek MacArthur, directeur de la gestion du risque et du crédit à Futurpreneur Canada

Lauren Marinigh | 10 mai 2016

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Futurpreneur Canada reçoit souvent des questions sur la procédure à suivre concernant les demandes de financement et sur les critères que nous recherchons chez les demandeurs et sur leur demande. Afin de répondre aux questions les plus courantes, je me suis entretenu avec Derek MacArthur, directeur de la gestion du risque et du crédit à Futurpreneur Canada.

Travaillant en étroite collaboration avec l’équipe responsable des approbations de crédit et celle responsable des relations avec la clientèle, Derek s’assure que les demandes soumises respectent les critères de risques de Futurpreneur Canada, ce qui permet aux demandeurs d’avoir de meilleures chances de réussite.

Pourriez-vous décrire brièvement la procédure qui suit le dépôt d’une demande à un programme de financement de Futurpreneur Canada?

Avant d’approuver une demande de financement, le dossier est soigneusement examiné : garanties de crédit des demandeurs, viabilité du concept, force du plan d’affaires et de ses principaux volets, précision et potentiel de réalisation des prévisions de trésorerie. Il doit aussi respecter les critères d’admissibilité généraux de Futurpreneur Canada.

Les demandes présentées à la Banque de développement du Canada (BDC) doivent respecter les critères d’admissibilité de celle-ci en plus de ceux de Futurpreneur Canada. La BDC vérifiera également les antécédents du demandeur.

Quels sont les critères d’un bon dossier aux yeux des instances nationales d’approbation de crédit?

Impossible de les nommer tous tant il y en a. Le dossier dans son ensemble et la cohésion entre ses différentes pièces est ce qui en détermine la qualité.

Règle générale, les dossiers les plus solides montrent des prévisions de trésorerie réalistes; le cas échéant, on y trouve des prévisions de vente prudentes et une hausse progressive du volume de ventes (en tenant compte de la saisonnalité). Les coûts ne doivent pas être sous-estimés et les marges doivent être raisonnables dans le contexte actuel du secteur. Les lettres d’intention, les alliances stratégiques ainsi que les ventes et les ententes avec les fournisseurs, s’il y a lieu, devraient pouvoir consolider les ventes et les modèles de coûts. Les coûts fixes devraient être maintenus à des niveaux raisonnables; plus les coûts fixes sont élevés, plus l’entreprise éprouvera des problèmes de liquidité si les ventes ne sont pas à la hauteur des attentes. Par exemple, les entreprises ayant un loyer mensuel élevé peuvent rapidement se retrouver dans une situation délicate.

Par ailleurs, le succès de l’entreprise dépend des compétences des demandeurs, puisque la courbe d’apprentissage et le potentiel de risque tendent à être plus importants lorsque le nouvel entrepreneur n’est pas dans son élément. Si l’entrepreneur se lance dans un type d’entreprise qui ne correspond pas parfaitement à ses compétences, il doit mentionner, dans son plan d’affaires, les consultants qui pourront l’aider au besoin. Le plan d’affaires doit inclure un scénario hypothétique et préciser la stratégie commerciale, le modèle de vente et la gamme de produits qui pourront sortir l’entreprise de l’embarras si les ventes ne sont pas au rendez-vous.

Quelle place occupe la cote de crédit dans le dossier?

Ce critère revêt une importance cruciale puisque les demandeurs qui n’ont pas la solvabilité recherchée ne seront pas admissibles au financement. Or, une demande solvable n’est pas pour autant approuvée automatiquement. La viabilité du concept, la qualité du dossier soumis et les autres critères d’admissibilité recherchés (hormis la solvabilité) peuvent également entraîner le rejet de la candidature.

Quels faux pas pourraient rendre un entrepreneur inadmissible aux critères de solvabilité?

Différents facteurs peuvent nuire à la solvabilité et au profil de crédit, notamment :

  • Les retards de paiement et autres renseignements désobligeants inscrits à l’agence d’évaluation du crédit
  • Le recouvrement par des tiers
  • Les décisions de tribunaux administratifs
  • La faillite ou la proposition de consommateur
  • L’absence d’antécédents en matière de crédit (pour Futurpreneur, il s’agit d’un dossier contenant quatre crédits commerciaux ou moins)
  • Une forte utilisation du crédit
  • Un nombre élevé d’enquêtes de solvabilité effectuées récemment

Tous ces faux pas peuvent miner votre profil de crédit. Futurpreneur Canada prend connaissance du dossier de crédit à la consommation d’Equifax, et malgré la propriété de notre modèle d’évaluation du crédit auprès d’Equifax, les facteurs ci-dessus ont une incidence capitale sur tous les modèles. Futurpreneur Canada recommande aux demandeurs de profiter du processus d’entretien d’Equifax pour mieux connaître leur historique de crédit personnel. Pour discuter de son dossier, l’entrepreneur doit d’abord en demander une copie auprès de leur agence d’évaluation du crédit en cliquant ici.

Pour comprendre leur dossier et leur pointage de crédit, les demandeurs peuvent également consulter cette publication officielle du gouvernement.

Pour que votre demande soit couronnée de succès, servez-vous des ressources gratuites mises en ligne par Futurpreneur Canada en cliquant ici.