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Mireille Demers, championne du mentorat : ses 5 bonnes raisons de continuer à être mentore

24 août 2016

Sophie - Mentor - Article

Mireille Demers est mentore avec Futurpreneur depuis 2004. Avec 10 relations de mentorat à son actif dont 4 en cours actuellement, elle se montre toujours disponible pour soutenir les jeunes de sa région. Nous avons voulu comprendre les motivations de son engagement exceptionnel envers les jeunes entrepreneurs! Et c’est avec beaucoup de transparence et de générosité qu’elle nous a livré les 5 secrets de sa constance hors du commun.

Être mentor pour transmettre

Mireille a une formation en sciences économiques, et a travaillé chez Raymond Chabot International, à la BDC, et à titre d’économiste en milieu politique avant de se lancer à son compte comme consultante. Aujourd’hui retraitée, ce dont elle parle avec le plus d’enthousiasme, quand elle décrit son parcours, ce sont toutes les occasions où elle a pu transmettre son savoir et partager son expérience, que ce soit comme enseignante en affaires internationales ou comme bénévole sur des conseils d’administration. Le mentorat s’est donc naturellement inscrit dans cette dynamique de transmission qui lui permet de propager le savoir acquis avec les années auprès du plus grand nombre.

Être mentor pour sensibiliser à la gestion financière

Pendant cette décennie de mentorat, Mireille a constaté de manière récurrente les fameuses carences en littératie financière qui empêchent les entrepreneurs de prendre des décisions financières, par manque de connaissances, de compétences ou de confiance en soi. Comme elle le dit, « les jeunes entrepreneurs sont souvent coincés dans la gestion du quotidien de leur entreprise et ils perdent de vue la big picture, et notamment les aspects financiers ». Or elle insiste : « les liquidités, ce ne sont pas juste des chiffres à laisser au comptable, c’est la survie de l’entreprise qui en dépend! ».

Sa force et sa plus grande fierté en tant que mentor, c’est donc « d’apporter tranquillement une autre façon de voir les choses ». Sa capacité à sensibiliser et à vulgariser les notions de gestion financière lui a même permis de convertir des entrepreneurs qui étaient au départ sceptiques sur les bienfaits du mentorat. Et quelle plus belle récompense pour un mentor que de constater que les entrepreneurs sont devenus plus autonomes grâce aux enseignements transmis pendant les deux ans de relation de mentorat?

Être mentor pour rester actif

Mireille s’est investie de plus en plus dans le mentorat au moment de sa retraite. Et elle le concède bien volontiers : offrir du mentorat, c’est une façon de « garder le lien avec l’énergie de la population active » et de faire équipe avec « des jeunes gens passionnés qui croient que tout est possible ».

Être mentor pour contribuer au développement de la communauté

Les PME créent 98 % des emplois et forment le tissu de base de notre économie. Mireille voulait leur « donner un coup de pouce » pour ainsi « contribuer indirectement à l’essor économique local ». C’est d’ailleurs un de ses critères de sélection pour ses mentorés ; ils doivent habiter la même ville qu’elle.

D’ailleurs, le mentorat n’est qu’une des façons dont Mireille contribue au développement de sa communauté. Quand elle ne rencontre pas ses mentorés, Mireille est probablement en train de siéger au comité municipal sur les transports collectifs de St Jean sur Richelieu!

Être mentor pour grandir soi-même

Mentorer des entrepreneurs, ça « oblige à se mettre dans les souliers de l’autre » pour pouvoir comprendre d’où ils viennent et comment ils envisagent le développement de leur entreprise. C’est un exercice qui permet au mentor de « développer ses habiletés personnelles ». Elle admet avoir eu une certaine facilité de ce côté grâce à son passé de consultante, ce qui l’a habituée à s’adapter à des secteurs et personnalités différents lors de ses mandats.

Au-delà des habiletés personnelles, être mentor permet aussi d’acquérir de nouvelles connaissances et d’étendre ses horizons. Pour Mireille, découvrir des secteurs qu’elle ne connait pas — comme la pâtisserie, les écoles de conduite ou la décoration d’intérieur — ne constitue pas un obstacle à entrer en relation de mentorat avec un jeune, mais plutôt un incitatif!

Mireille considère, à juste titre, qu’elle n’est pas là pour offrir une expertise dans le secteur, mais plutôt son expertise en gestion et tout particulièrement en gestion financière. Or les principes de gestion sont transférables d’une industrie à l’autre. Pour les « termes de paiement fournisseurs » et les normes de l’industrie, c’est à l’entrepreneur de « faire ses devoirs » ; le mentor joue alors le rôle d’accompagnateur. Elle a ainsi mentoré quasiment exclusivement des entrepreneurs dans le B2C alors qu’elle s’est spécialisée au B2B tout au long de sa carrière.

L’expérience de Mireille nous démontre bien que le mentorat peut devenir une aventure grisante tant elle est enrichissante au niveau personnel et professionnel pour les mentors. Chapeau à Mireille et à tous les mentors qui font le choix de grandir aux côtés des entrepreneurs!

Texte de: Sophie Dudot, Gestionnaire de partenariats, Futurpreneur Canada