Se lancer en affaires sans se lancer dans le vide

Texte par : Geordan Robertson, directeur des services pour petites entreprises, Meridian

Difficile de croire que les Airbnb, Facebook et Twitter de ce monde ont déjà été des entreprises en démarrage. Aujourd’hui bien implantées dans le marché, il est clair que ces trois sociétés avaient au départ un point en commun : l’originalité. Reste qu’il est fascinant de voir la capacité d’une jeune entreprise à sortir de son cocon pour devenir un magnifique papillon.

Imaginez bâtir un empire à partir d’une simple idée embryonnaire qui a le potentiel de venir perturber le marché. Bien qu’attirés par le prestige de se lancer en affaires, les jeunes entrepreneurs sont vite confrontés à la dure réalité : les coûts de démarrage. Et demander du financement n’est jamais facile, particulièrement lorsqu’une idée est tout ce qu’on a à offrir. Il existe néanmoins beaucoup de ressources pour vous assurer un maximum de sécurité financière. Voici comment votre nouvelle entreprise peut éviter de se lancer dans le vide.

Préparez un plan d’affaires – Indispensable à l’obtention de financement, le plan d’affaires doit présenter les éléments suivants : votre concept d’affaires, la place de votre entreprise dans le marché actuel, comment prévoyez-vous faire des profits et quel sera votre budget initial. Il doit également préciser le montant du prêt, en justifier son usage et indiquer quand il sera remboursé.

Diversifiez vos sources de financement – Faites vos recherches! Les institutions financières ne sont pas les seules sources de financement. Nombre de subventions et de programmes gouvernementaux peuvent aider les petites entreprises à prendre leur envol. Vous en trouverez la liste dans le site du Réseau Entreprises Canada du gouvernement du Canada (www.canadabusiness.ca). Mentionnons aussi la popularité grandissante des sociétés d’investissement en capital de risque. Celles-ci proposent d’accompagner et de financer les jeunes entreprises sous certaines conditions et garanties, les obligeant à faire preuve de flexibilité. Les jeunes pousses moins disposées à faire des compromis au sujet de leurs idées et des objectifs de leur entreprise devraient se tourner vers un investisseur providentiel – dont l’équipe est souvent plus petite – même si celui-ci voudra probablement mettre la main sur une plus grande part de l’entreprise.

Soyez créatifs – Dans un monde où le sociofinancement est devenu la norme, pourquoi ne pas se tourner vers le public pour trouver des fonds? Vous pourrez ainsi sonder gratuitement son intérêt à l’égard de votre produit ou service. S’il n’y a pas d’engouement immédiat et marqué, retardez votre lancement officiel; revoyez plutôt votre stratégie de marque et diffusez quelques messages sur le Web. Songez à utiliser Kickstarter ou InvestNexDoor pour trouver le financement participatif nécessaire à votre nouvelle idée prometteuse.

Soyez prêts – Apportez beaucoup de documents lorsque vous rencontrez une institution financière pour discuter des différentes possibilités de crédit. En plus de votre plan d’affaires, ayez des copies de vos relevés bancaires personnels; ils permettront à l’institution financière de voir si vous êtes apte à rembourser le prêt. Les créateurs de petites entreprises trouveront justement de nombreuses ressources en ligne à smallbusiness.meridiancu.ca (en anglais seulement).

Déterminez votre besoins d’emprunt – Les petites entreprises ont accès à toute une gamme de produits de crédit : marges de crédit d’exploitation, cartes de crédit et hypothèques commerciales, pour n’en nommer que quelques-uns. Un conseiller pour petites entreprises peut vous aider à y voir plus clair et vous guider dans votre choix.

Ne jetez pas l’éponge trop vite – Travaillez avec votre conseiller pour bien comprendre la raison du refus que vous avez essuyé, puis améliorez votre proposition grâce à ses conseils. Dans certains cas, l’institution financière pourrait vous demander de revoir votre demande à la baisse ou d’injecter plus de fonds propres dans votre entreprise.

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