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Obladee Wine Bar

13 janvier 2015

Heather Rankin, Obladee Wine Bar, Halifax, Nouvelle-Écosse

Il y a quatre ans, mon frère Christian et moi avons lancé Obladee, un petit vinibar, dans le centre-ville d’Halifax. À cette époque, la ville ressentait les effets de la récession économique. Nous revenions à Halifax après avoir vécu et travaillé longtemps à l’étranger, où nous avions rédigé la plus grande partie de notre plan d’affaires et quitté nos carrières respectives pour nous consacrer à ce projet. Nous détenions de solides antécédents professionnels, mais pas dans les secteurs de l’alimentation ou de l’accueil. Nous étions peut-être nouveaux dans la ville et dans l’industrie, mais nous savions exactement ce que nous voulions faire, convaincus que notre entreprise allait connaître du succès.

Nous avons donc investi toutes nos ressources dans la création d’Obladee : notre temps, notre argent et notre énergie (physique et mentale). Forcément, le projet l’emportait sur tout le reste. Nous n’aurions pas survécu au-delà de la phase difficile du démarrage sans cette confiance qui nous animait.

Le lancement d’une entreprise représente, pour ses propriétaires, une période de formation intensive et une mise à l’épreuve du concept – si l’un de ces aspects (ou les deux) comporte des faiblesses, l’entreprise ne pourra tout simplement pas prendre son envol. Mais la phase du lancement est aussi celle où la créativité est la plus grande. Vous débordez d’idées comme jamais et avez la satisfaction de les voir se concrétiser.

Après avoir ouvert l’entreprise, l’apprentissage des différentes notions liées à cette nouvelle et mystérieuse industrie a été notre plus grand défi. Nous n’avions jamais entretenu de rapports avec le public, administré de stocks ou composé avec les lois régissant les boissons alcooliques. Nous avons dû apprendre rapidement, parce que dès son ouverture, Obladee est devenu un endroit très fréquenté. Cela peut sembler étrange, mais nous avons alors découvert que le succès comporte aussi son lot de difficultés. Le moindre problème ou imperfection est instantanément magnifié et nous nous sentions à bout de ressources. Nous avons donc appris une leçon : il faut se préparer au succès!

Nous en sommes maintenant à notre quatrième année d’exploitation et nous tentons toujours de raffiner et d’améliorer l’entreprise. Le marché d’Halifax a beaucoup évolué et nous avons fait de même. Les motivations qui nous ont amenés à ouvrir Obladee sont toujours aussi pertinentes, mais nos objectifs ont changé. Je pense que pour réussir en affaires, de nos jours, il faut accepter le changement et en faire partie. Vous devez être sur le terrain pour voir autour et écouter les gens. Vous ne pouvez porter d’œillères ou perdre le contact.

Pour exploiter une entreprise, outre toutes ces petites choses qu’il faut apprendre à faire soi-même, on doit développer des compétences dans des disciplines aussi variées que l’administration, les relations publiques et le marketing! Et vous ne pouvez vous contenter d’être bon dans un seul domaine, il vous faut les maîtriser tous! À mon avis, on ne naît pas entrepreneur, on apprend à le devenir. S’il existe des traits de caractère innés qui favorisent les chances de succès, le plus important est la souplesse. On doit toujours être prêt à répondre, à réagir et à s’adapter cent fois par jour, s’il le faut. Si vos journées de travail sont toujours prévisibles et structurées, le lancement de votre entreprise bouleversera très certainement vos habitudes!