• Planification et stratégie d'entreprise

Se préparer à travailler quand on est un nouvel arrivant: questions/réponses avec Shawn McCarty de IAF Canada

1 juin 2018

Nous connaissons tous les avantages de démarrer sa propre entreprise. La flexibilité, l’indépendance financière et la possibilité de rendre votre passion en un job à temps plein sont autant de raisons pour lesquelles de plus en plus de gens deviennent entrepreneurs.

Cependant, nous ne parlons pas toujours des difficultés. Et si vous êtes un immigrant qui a récemment atterri, il peut y avoir encore plus de défis.

Bien sûr, personne ne devient entrepreneur sans aimer un tout petit peu le challenge. Cependant, si vous cherchez à entrer sur le marché du travail ou à créer une entreprise en tant que nouvel arrivant, il y a des choses importantes que vous devez savoir en premier.

Heureusement, nous avons eu l’occasion de communiquer avec Shawn McCarty, gestionnaire, Partenariats clés au Immigrant Access Fund (IAF) Canada. IAF Canada soutient les immigrants et les réfugiés hautement qualifiés et formés à l’étranger en leur offrant des microcrédits qu’ils peuvent investir dans l’éducation, dans du matériel et dans d’autres dépenses liées à la construction d’une carrière au Canada.

Nous avons discuté avec Shawn pour en savoir plus sur l’IAF et sur la façon dont les nouveaux arrivants peuvent réussir leur transition vers la vie au Canada.

1) Nous entendons souvent des histoires d’immigrants ayant un doctorat et une vaste expérience de travail qui se démènent pour trouver du travail dans leur domaine lorsqu’ils viennent au Canada. Pourquoi cela arrive-t-il?

Bien que de nombreux immigrants soient accueillis au Canada en raison de leurs compétences, les coûts associés à la préparation à l’emploi dans ce pays sont généralement élevés. Des milliers, voire des dizaines de milliers de dollars peuvent être nécessaires pour couvrir les cours de licence et / ou de formation exigés par l’industrie ou la loi canadienne.

Pour les nouveaux arrivants qui n’ont pas de revenu, de garanties ou d’antécédents en matière de crédit, cela peut signifier des années de difficulté dans des emplois de bas niveau tout en obtenant des diplômes dans un domaine où ils peuvent avoir des décennies d’expérience.

Les obstacles à l’intégration économique des nouveaux arrivants constituent un problème pour tous les Canadiens. Lorsque le potentiel des nouveaux arrivants est gaspillé, ils gagnent moins, contribuent moins et se sentent moins impliqués dans la société canadienne.

Lorsque les professionnels immigrants ont la chance de gagner leurs diplômes et d’atteindre leur plein potentiel de travail, ils prospèrent et aident leur famille et leur communauté à prospérer.

2) Comment le fond d’accès aux immigrants aide-t-il les nouveaux arrivants à faire la transition vers le Canada?

Immigrant Access Fund est un organisme de bienfaisance sans but lucratif qui peut prêter jusqu’à 10 000 $ pour les coûts liés à la reconstitution de ses titres de compétence au Canada.

Le prêt peut payer l’éducation, les examens, le matériel de cours, l’allocation de subsistance, et la plupart des autres dépenses liées à l’obtention des qualifications nécessaires. Les antécédents de crédit, le revenu et l’emploi au Canada ne sont pas requis, contrairement à presque tous les autres fournisseurs de crédit traditionnels.

En tant qu’organisme national (disponible dans toutes les provinces et tous les territoires, sauf au Québec), l’IAF fait partie de la communauté canadienne des éducateurs, des fournisseurs de services d’emploi et d’établissement et des organismes de bienfaisance.

3) Mis à part les obstacles financiers, quels sont les autres difficultés auxquelles les nouveaux arrivants sont confrontés?

La demande de l’employeur pour «l’expérience canadienne» occupe une place importante pour les nouveaux arrivants qui cherchent à réintégrer leur domaine.

Ce qui rend cette attente si intimidante, c’est qu’il n’y a pas de définition unique de ce que l’expérience canadienne signifie réellement. Pour certains employeurs, il pourrait s’agir de posséder des titres de compétences officiels d’un établissement d’enseignement canadien. Pour d’autres, cela pourrait signifier avoir travaillé pendant des mois ou même des années au Canada. Les employeurs peuvent même insister sur l’expérience canadienne sans savoir comment ils pourraient eux-mêmes la définir.

Un autre défi majeur, particulièrement pour les nouveaux arrivants qui entrent dans les professions réglementées, peut être complexe ou déroutant.

  • Combien d’examens sont requis pour la licence?
  • À quelle fréquence sont-ils offerts et à quel prix?
  • Dois-je d’abord être admissible à un poste moins élevé et passer quelques années à acquérir de l’expérience?

Ces questions ne sont qu’un début, et les réponses sont rarement disponibles en un seul endroit. Un résultat peut être la «paralysie d’option», lorsque les choix deviennent si écrasants que l’abandon, même temporaire, devient la voie la plus facile.

4) Que peuvent faire les nouveaux arrivants pour relever ces défis?

Bien qu’il soit évidemment essentiel d’avoir les titres requis par les normes juridiques ou industrielles, les nouveaux arrivants ne devraient pas laisser la demande informelle d ‘«expérience canadienne» dénigrer leurs compétences et leur expérience actuelles.

Ayez confiance en votre expérience acquise à l’étranger, et n’ayez pas peur d’en parler dans des entrevues avec vos nouvelles qualifications acquises au Canada. Les employeurs de qualité écouteront.

Pour les nouveaux arrivants débordés par les options d’accréditation, votre première étape consiste à tirer parti des nombreuses ressources disponibles. Un YMCA / YWCA local, une agence d’établissement ou une agence pour l’emploi peuvent établir des liens avec des conseillers d’orientation et d’autres services adaptés aux professionnels des nouveaux arrivants.

Cela peut inclure un programme de transition pédagogique ou une formation linguistique spécifique à une profession particulière à son domaine. L’inscription à un programme de mentorat est également un excellent moyen de bâtir un réseau professionnel dans un nouveau domaine.

5) Y a-t-il quelque chose que les nouveaux arrivants peuvent faire avant de venir au Canada pour leur faciliter la vie ?

Les services pré-arrivée ont beaucoup évolué ces dernières années, alors recherchez un programme en ligne ou vérifiez si un bureau local est disponible dans votre pays ou votre région. Il n’est jamais trop tôt pour commencer à construire votre plan.

Commencez avec le Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux (CICDI) pour examiner les exigences pour travailler dans votre profession au Canada. Dans certains cas, comme pour les infirmières formées à l’étranger, le processus d’évaluation peut commencer bien avant votre arrivée au Canada.

6) Qu’en est-il des nouveaux arrivants qui veulent démarrer une entreprise? Quels conseils vous leur donneriez-vous?

Réfléchissez à la façon dont les contacts et les expériences de l’étranger peuvent vous aider à stimuler vos efforts commerciaux au Canada. Vous avez un réseau global. Utilise le!

Les entreprises nationales pourraient consacrer beaucoup de temps et d’argent à développer le type de connexions internationales que vous possédez déjà. Il en va de même pour les réseaux communautaires et ethnoculturels au Canada, qui pourraient être désireux de vous soutenir en tant que nouveau propriétaire d’entreprise.

7) Y a-t-il autre chose que vous aimeriez ajouter?

Je ne peux qu’insister sur l’importance de commencer par un plan bien documenté et réalisable pour obtenir ses titres de compétences au Canada. À l’IAF, nous aidons souvent les gens bien dans des situations difficiles parce qu’ils ont sauté dans des programmes inutiles qui ont gaspillé leur temps et leur argent.

Évitez cela en ayant un objectif clair, et en connaissant les étapes qui vont l’atteindre. Revoyez toujours votre plan avec un conseiller en orientation professionnelle, un mentor ou quelqu’un d’autre en qui vous avez confiance. Enfin, sachez combien cela va coûter, et quelle aide peut être disponible en cours de route.

IAF Canada

Rédigé par: Jasmine Williams, spécialiste des médias sociaux et du contenu, Futurpreneur Canada