Transformer une idée en commerce en ligne prospère

Texte de : Kayley Reed, cofondatrice de Wear Your Label

J’ai rencontré Kyle MacNevin (cofondateur de Wear Your Label) il y a deux ans, alors que je faisais du bénévolat pour un organisme de soutien en santé mentale de mon quartier à Fredericton. Nous nous sommes rapidement découvert des affinités dès qu’il a été question de nos problèmes de santé mentale : je souffrais d’un trouble alimentaire et Kyle, d’un trouble d’anxiété généralisé accompagné d’un TDAH. En discutant de notre vécu personnel, nous avons réalisé combien il n’est pas toujours facile d’amorcer ce genre de conversation. Frustrés d’être victimes de stigmatisation, nous avons eu l’idée de lancer Wear Your Label, une marque de produits aux messages positifs qui encouragent le dialogue sur la santé mentale.

Le besoin était là et nous le savions grâce à notre histoire et aux statistiques suivantes : 1 Canadien sur 5 souffre d’un trouble de santé mentale au cours de sa vie; or, 5 personnes sur 5 ont une santé mentale, et malheureusement, personne n’en parlait vraiment d’une manière positive.

Âgés d’à peine vingt-deux ans et fraîchement diplômés de l’université, nous manquions de moyens et d’expérience pour nous lancer en affaires. Notre premier réflexe a été de créer un site Web. Quelques mois plus tard – nos produits étant prêts pour la vente –, nous avons créé notre boutique en ligne.

En seulement deux ans, Wear Your Label a connu une croissance inespérée, passant d’une petite entreprise de chandails du Nouveau-Brunswick à chef de file international dans la lutte contre la stigmatisation de la maladie mentale, proposant des collections de vêtements, de bijoux et d’accessoires décoratifs. Pour faire rayonner notre message, nous nous sommes associés avec des marques comme Joe Fresh et avons collaboré avec certains des plus formidables organismes de santé mentale comme Jack.org et JED Foundation. Bien entendu, j’ai appris un tas de choses en cours de route. Voici quelques conseils pour transformer votre idée en réalité :

Créer sa boutique en ligne

Rien n’est plus important que votre site Web. Premièrement, c’est le premier endroit où les gens iront pour découvrir votre marque, savoir ce que vous faites et acheter vos produits.

Kyle et moi avons étudié quatre ou cinq plates-formes Web et apporté plusieurs modifications à notre site avant d’en être satisfaits. Nous avons utilisé Shopify, une plate-forme qui propose des modèles facilement personnalisables et une tonne d’options de suivi et de fonctions complémentaires. On peut changer les codes sources comme bon nous semble, à condition de savoir comment (ou choisir de faire affaire avec un développeur de logiciel pour un travail de précision). Grâce à mes notions de base en programmation (ayant passé quelques années à créer des blogues pour soulager mes angoisses adolescentes), Kyle et moi n’avons jamais embauché de développeur (en fait, nous avions à peine assez d’argent pour créer un site Web, alors retenir les services d’un développeur…).

Heureusement, vous pouvez concevoir votre propre site Web, même si votre budget est ultra serré et que vous n’avez jamais programmé de site. La beauté dans la technologie de nos jours est sa grande simplicité, sa grande convivialité. En consacrant une journée à l’apprentissage des grandes lignes de pratiquement n’importe quelle plate-forme (Shopify, Woocommerce, LemonStand), on peut facilement apprendre les fonctionnalités et les personnaliser à sa guise sans rien programmer. En cas de pépin, sachez que la majorité des plates-formes comportent un forum ou un service à la clientèle qui pourra vous dépanner. Jusqu’à maintenant, nous avons toujours pu nous passer des services d’un développeur. Pour voir notre site Web, cliquez ici : wearyourlabel.com

Penser aux mobiles

Le mobile, c’est la clé. Si vous voulez cibler les jeunes – qui, comme moi, ont toujours les yeux rivés sur leur téléphone – et un public international (de par le monde, les gens ont davantage accès aux cellulaires qu’aux ordinateurs), vous devrez penser à la téléphonie mobile dans votre conception Web. Nombreuses sont les plates-formes (comme Spotify) qui permettent de voir à quoi ressemblera votre site à l’écran d’un ordinateur, d’une tablette et d’un mobile. Vous pourrez ensuite personnaliser votre site en conséquence. Non seulement votre site devrait être facile à utiliser avec un mobile (conception épurée, navigation aisée, larges boutons), mais il devrait permettre une expérience totale de magasinage, de la page d’accueil à la caisse.

Caisse rapide 

La plus belle boutique en ligne au monde et le produit le plus incroyable n’entraîneront pas de ventes si le passage à la caisse est compliqué. En effet, il faut limiter le nombre d’étapes entre la sélection du produit par le client et le paiement. Demander au consommateur de remplir un formulaire avec ses renseignements personnels et financiers peut sembler un bon moyen de recueillir des données, mais en fait, cette étape retarde le processus de paiement et diminue le taux de conversion en achats. Opter pour un mode de paiement simple et sécuritaire comme PayPal peut non seulement mettre votre clientèle en confiance, mais également faciliter le passage à la caisse si le client a déjà un compte avec vous. La plate-forme de commerce électronique Shopify propose une façon simple d’intégrer PayPal comme mode de paiement. Tout ce que vous avez à faire, c’est activer la fonctionnalité.

S’immiscer dans les réseaux sociaux

Votre clientèle se trouve maintenant dans les médias sociaux. Le meilleur conseil que je peux vous donner, c’est de trouver la voix de votre marque et d’y être fidèle dans les réseaux sociaux. Les gens aiment s’abonner à une marque en ligne lorsqu’elle est authentique, inspirante et intéressante. Les réseaux sociaux peuvent également être un excellent outil pour régler des problèmes de satisfaction de la clientèle. De nos jours, bien des gens se défoulent sur Twitter. Si vous arrivez à satisfaire un client mécontent en lui répondant et en captant son intérêt, tout le monde y gagnera.

Wear Your Label s’active surtout dans : Facebook, Twitter et Instagram. Notre compte Instagram est celui qui a connu la plus forte augmentation d’abonnés ces deux dernières années. On en dénombre maintenant 18 000! Au moment de choisir un réseau social, demandez-vous où votre public cible passe le plus clair de son temps. Les utilisateurs de Facebook sont de plus en plus « vieux », Twitter a des créneaux bien particuliers, et Instagram capte l’attention de la nouvelle génération. Nous avons aussi ouvert un compte Snapchat l’an dernier, qui a été plus visité que Facebook ou Twitter, mais nous n’avons toujours pas de véritable stratégie pour notre contenu. Testez quelques réseaux pour voir celui qui convient le mieux à votre public; ensuite, vous pourrez penser à votre stratégie. Comme on peut facilement passer BEAUCOUP de temps dans les médias sociaux, il est essentiel de se limiter à deux ou trois comptes pour garantir la cohérence de sa marque et tirer profit de son temps.

Si vous avez quelque chose d’important à communiquer – comme le lancement d’un nouveau produit –, je vous recommande de payer pour une annonce Facebook. Ces annonces sont particulièrement faciles à configurer et ne nécessitent pas d’investissement majeur. En effet, en ne déboursant que 25 $ à 50 $, vous pourrez nettement améliorer la portée de votre annonce. De plus, payer pour annoncer dans Facebook vous permettra d’entrer en contact avec des personnes qui ne sont pas encore abonnées à votre page et de savoir si votre annonce a conduit à des ventes dans votre site Web. Facebook a été l’un des meilleurs vecteurs de vente pour Wear Your Label.

À propos de Kayley :
Kayley Reed est la cofondatrice de Wear Your Label. Passionnée par la sensibilisation à la santé mentale, Kayley travaille au rayonnement de Wear Your Label pour avoir des retombées concrètes sur la santé mentale des gens de partout dans le monde. Pour y arriver, elle construit un réseau de relations avec des organismes internationaux afin d’implanter des programmes et des services de soutien dans les pays en développement où la maladie mentale est encore fortement stigmatisée.