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Rencontrez Mona Lisa Prosper : La nouvelle directrice, entrepreneur.e.s noir.e.s

Natalia Manzocco | 9 avril 2021

Mona-Lisa Prosper est la nouvelle Directrice, Entrepreneur.e.s noir.e.s, chez Futurpreneur – l’aboutissement d’une carrière aux multiples facettes, qui a couvert une grande variété de domaines et de disciplines. 

Au cours de la dernière décennie, Prosper a acquis de l’expérience dans les domaines du droit, de l’entrepreneuriat, du développement économique et de l’acquisition de talents, en travaillant avec différentes personnes des entreprises technologiques aux créateurs de mode. En cours de route, elle a développé un engagement sans faille envers la diversité et l’inclusion. 

« Je me suis dit : Wow, quel beau lien entre toutes mes passions et tous mes objectifs », dit Prosper. « C’est un cheminement professionnel un peu éclectique, mais j’ai pensé que c’était la combinaison parfaite de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. » 

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Prosper sera responsable du nouveau Programme de démarrage pour les entrepreneur.e.s noir.e.s, une initiative financée par RBC avec un prêt supplémentaire de la BDC 

Le programme est une version adaptée du Programme de démarrage régulier de Futurpreneur, qui a soutenu des milliers d’entrepreneur.e.s à travers le Canada. Le Programme de démarrage pour les entrepreneur.e.s noir.e.s offre jusqu’à 60 000 $ de financement, ainsi que des ressources et le soutien de mentor.e.s, aux aspirant.e.s entrepreneur.e.s noir.e.s âgé.e.s de 18 à 39 ans à travers le Canada. 

Née à Montréal, Prosper a commencé sa carrière en droit et est toujours membre du barreau du Québec. Le soutien aux entrepreneur.e.s est devenu une priorité dès le départ pour Prosper ; sa première entreprise après ses études a été Propulsio 360, un cabinet d’avocats visant à aider les aspirants propriétaires de petites entreprises à s’orienter dans le paysage juridique. 

Le cabinet que Prosper a cofondé aide des entrepreneur.e.s à différents stades, qu’il s’agisse d’entreprises encore en phase d’idéation ou d’entreprises dotées d’un plan et prêtes à le mettre en œuvre. Dans le cadre de son travail chez Propulsio 360, Prosper dit qu’elle a recommandé Futurpreneur à un certain nombre de jeunes entrepreneur.e.s en herbe. 

« Je pense que la partie la plus épanouissante a été de donner des outils à d’autres personnes très créatives pour les aider à réaliser leurs rêves », dit-elle. 

Prosper avait un autre objectif, plus personnel, en cofondant le cabinet : elle souhaitait élargir son éventail de compétences et explorer des possibilités au-delà du monde du droit. « Au départ, créer mon entreprise était une façon de m’exprimer, d’être ‘plus qu’une avocate’- j’avais tellement d’intérêts et je voulais faire tellement de choses », dit-elle. 

Réalisant que sa trajectoire professionnelle l’éloignait finalement du monde juridique, elle a quitté l’entreprise. Pendant un an, elle a travaillé dans le recrutement, aidant de nouvelles entreprises à trouver leurs premiers employés : « C’était une façon d’apprendre à connaître les entreprises et leurs besoins spécifiques », dit-elle.   

Par la suite, elle a saisi une opportunité avec MTL International, établissant des relations au sein de l’écosystème commercial et aidant les entreprises internationales à se développer à Montréal, et est devenue présidente de la Jeune Chambre de Commerce des Femmes du Québec. 

En cours de route, elle est devenue une défenseuse loyale de la représentation et de la gouvernance inclusive, notamment en tant qu’ambassadrice de la diversité au sein du Groupe des Trente à Concertation Montréal.   

Prosper, dont les parents ont immigré d’Haïti, dit qu’on lui a appris à être fière de ses origines dès son enfance. Faisant écho à d’autres membres du réseau Futurpreneur impliqués dans les efforts de diversité (notamment Njeri Watkins, mentore chez Futurpreneur), Prosper affirme qu’après de nombreuses années de travail infatigable des champion.ne.s de la lutte contre le racisme, le monde des affaires au sens large devient progressivement plus réceptif aux conversations sur les communautés ethniqueset la diversité. 

« Ces problèmes existent depuis toujours, et différentes entités, de différentes manières, ont crié à tue-tête à leur sujet, mais ils n’ont jamais été pris au sérieux », dit-elle.   

« Il a fallu de nombreux événements tragiques et une pandémie, mais à l’heure actuelle, on a l’impression que les gens écoutent enfin – dans le monde des affaires, dans les organisations sans but lucratif, partout… On a l’impression que cette fois-ci est différente de toutes les autres fois précédentes. Les gens se rendent compte que pour être vraiment Différents et inclusifs, il faut prendre des mesures concrètes – sinon, autant ne pas essayer. » 

C’est le soin et la réflexion apportés au Programme de démarrage pour les entrepreneur.e.s noir.e.s qui l’a attirée vers l’idée de travailler avec Futurpreneur, dit-elle.   

« J’ai été très impressionnée – que ce soit par la collaboration avec des expert.e.s en droits humains ou par la présence d’un expert en diversité et inclusion au sein de l’équipe de Futurpreneur – par l’attention portée à chaque étape du processus… Je n’aime pas le superflu, faute d’un meilleur terme. Il doit avoir un impact et être bien conçu, ce qui est le cas de ce programme », ajoute-t-elle. 

Bien que le programme nouvellement lancé soit encore en cours d’affinement, Prosper est convaincu que son développement va se poursuivre de manière à offrir un soutien personnalisé et complet aux jeunes entrepreneur.e.s noir.e.s au Canada. 

« Il y a encore beaucoup d’obstacles systémiques pour les entrepreneur.e.s noir.e.s, et c’est principalement lié au financement. J’ai l’impression que le programme répond spécifiquement à ce problème », dit-elle. « Il ne s’agit pas seulement de donner des outils, mais aussi de permettre l’accès à des fonds, car vous avez besoin de capitaux pour créer votre entreprise. C’est une façon bien pensée de donner accès aux financements et aux ressources. »

Le Programme de démarrage pour les entrepreneur.e.s noir.e.s étant officiellement lancé, Prosper dit qu’elle est impatiente de se mettre au travail, de collaborer avec les partenaires de l’écosystèmes et avec le reste de l’équipe Futurpreneur pour continuer à développer le programme.  

« Dans un an, je veux que nous soyons très heureux de la participation – que nous ayons atteint nos objectifs et que le programme soit une réussite. » 

Cliquez ici pour en savoir plus sur le Programme de démarrage pour les entrepreneur.e.s noir.e.s.